Ce petit texte reprend ce que l'on vous dit et redit sur le terrain.
Il ne remplace pas un cours théorique ou la lecture d'un bon
livre. Note : le topo word est téléchargeable
(version de ???), sur le DVD, et il est complété par
une fiche météo.
Progression.
Il est possible de distinguer plusieurs phases de progression et
niveaux de pratique du parapente sur le site du Ménez-Hom.
Découverte du matériel et du gonflage, avec et/ou
sans vent.
Premiers vols en bas de pente. Vous tentez de vous débrouiller
avec le matériel. La voile doit être ouverte là
où vous l'indique, les suspentes démêlées.
En fin de séance, le matériel est plié.
Décollage du sommet dans un vent faible. La voile doit être
ouverte au bon endroit. Vous prenez en main les commandes et les
élévateurs, gonflez la voile, courez pour quitter
le sol et contrôlez la trajectoire au sol. Vous atterrissez
dans un secteur donné après quelques virages. L'atterrissage
se fait face au vent, sur les pieds. Vous réglez votre harnais
pour être assis. La VHF doit être allumée avant
le vol, être sur la bonne fréquence. Vous pliez la
voile en bas après chaque vol, à deux si c'est possible,
et soigneusement dans tous les cas de figure. Vous remontez par
le bon chemin.
Vocabulaire : Gonflage -Temporisation - Contrôle - Course
- Trajectoire au sol - Virages - Trajectoire en vol - Respect du
plan de vol - Respect des consignes - Retour au sol
Vous essayez de tenir en l'air. Vous savez décoller sans
assistance dans un vent faible, mais là, l’assistance
au déco est nécessaire. Le posé est précis
(entre les 4 plots ou après les ornières). Vous avez
lu et «assimilé» le chapitre sur le vol de pente.
Vous savez voler sans VHF.
Vous vous posez dans la pente dans un vent qui ne permet pas de
« tenir », vous vous posez au sommet après un
petit gain d’altitude. Vous avez lu et «assimilé»
le chapitre « prévention des abordages ».
Vous décollez seul, vous posez seul, vous gérez les
priorités. Vous pensez acheter du matériel. Vous avez
lu le chapitre sur le thermique. Vous pensez déjà
cross-country.
Les premiers vols :
Après quelques gonflages et des courses sur le plat, vous
quittez le sol. En fin de matinée si tout est optimal,
ou un peu plus tard, vous êtes au sommet. Ca ne signifie pas
que vous allez le voir de haut !

Photo Claude Turgot le 15 août 2006.
Les premiers vols sont des vols simples, sans réels virages.
Vous partez face au vent, et vous vous posez face au vent. Le vent
est faible, le vol bref.
Deux cas se présentent :

Du sommet de la pente ouest, après un petit virage à
droite, vous vous laissez dériver, effectuez un virage à
gauche pour finir dans une zone tondue, ou à côté.
De la pente nord, c'est l'inverse. Après un petit virage
à gauche, vous vous laissez dériver, effectuez un
virage à droite pour finir entre des plots ou à côté.
L'important, dans un cas comme dans l'autre, est de poser face
au vent.
Vous remontez le parapente en boule sur l'épaule, ou mieux,
dans son sac.

Pour plier, vous étalez la voile, le bord d'attaque parallèle
au vent, vous placez la sellette au bord de fuite, au milieu, pliez
deux caissons sur deux caissons, des extrémités vers
le milieu, puis en trois tiers, vous "roulez" la voile sur
elle même, du bord de fuite vers le bord d'attaque.
On ne fait pas de pliage sommaire car provisoire !
Ne posez pas la radio dans l'herbe afin de ne pas la perdre ! Vous
pouvez la poser dans votre casque. Vous la portez sous le pull-over,
la cordelette autour du cou.
Après quelques vols simple, on complique le jeu. Il y a
éventuellement plus d'air. Mais la fin du vol est la même,
avec retour au sol face au vent.
On vous aide à la radio, on vous guide un peu.
Cette radio parfois ne fonctionne pas. La batterie ne donne plus,
vous ne l'avez pas allumée, la fréquence n'est pas
la bonne ... Ca ne devrait pas se produire, mais ça se produit
! Si vous n'entendez rien, vous ne paniquez pas, ne jouez pas avec,
ce n'est pas elle qui fait voler !
Vous allez de toute façon revenir sur terre, à vous
de gérer seul le vol. Ouvrez les yeux. On vous a donné
des consignes, vous les appliquez, et revenez vers la zone de posé,
vers l'atterro.
De la pente ouest, on se décale à gauche, et on revient.
On finit en bas, après un dernier virage à gauche
: vous vous posez vers l'ouest.

De la pente nord, on vous permet d'aller vers l'est à droite,
mais il faut revenir à gauche, vers l'ouest et l'atterro.
Ne continuez pas éternellement au risque d'aller vers les
arbres. Vous êtes revenus vers les plots, n'allez pas trop
loin le long de la pente ouest.

Vous êtes un peu haut. N'avancez pas vers le terrain, faites
un virage, ou deux, ou trois pour perdre de l'altitude. C"est
déjà une prise de terrain en "S".


De l'importance du vent. Observez les manches à air. Le
vent change souvent durant une séance, en force, en direction,
en agitation.
Le freinage se fait au bon moment, entre 2 mètres et le
sol, après une légère prise de vitesse. Si
vous pensez avoir baissé les mains trop tôt, de trop
haut, gardez la position, c’est moins pénible que de
relâcher les freins et de rouler dans l'herbe.
Affaler la voile : S'il n'y a pas de vent, vous freinez et avancez,
la voile tombe dans votre dos. Au plus vous vous retournez lorsqu'elle
tombe. S'il y a du vent, vous vous retournez sans vous précipiter
après un petit contrôle pour la sentir, vous faites
les "B"et avancez vers elle. Dans un cas comme dans l"autre,
si vous vous retournez trop tôt, elle tourne aussi et se retrouve
sur le bord d’attaque ou fait une frontale.
Il pleut, il vente, il y a le Kreisker, et la salle de cours. La
théorie est indispensable, elle vous aidera à voler
mieux et vous évitera peut-être des soucis!
Vous n'avez pas compris, sur le terrain, en salle. Posez des questions,
vous constaterez que nombreux seront ceux qui écouteront
les réponses.
Il vente un peu. Le gonflage c'est gonflant, mais c’est nécessaire
pour décoller seul, gérer sa voile pour un atterro
dans la pente, ou voler par vent soutenu et vous poser au sommet.
A consommer sans modération.
Si vous défaites les boucles des sangles de cuisses, défaites
aussi la ventrale, cela vous évitera d’oublier de les
remettre et de partir sans être attaché !!!
Au bout d'une semaine ou vingt heures, vous pouvez espérer
faire du vol de pente. Le décollage sera assisté,
votre vol surveillé.
La prise de terrain :
Vous arrivez d'un peu haut, et si vous ne faites rien, vous finirez
dans les ajoncs voire dans un arbre. Il est important de perdre
un peu d'altitude sans quitter le terrain de vue.

Le dernier virage ne doit pas se faire trop bas : il est important
de garder un peu de hauteur pour filer droit, prendre un peu de
vitesse avant de freiner.

Le vol de pente
Le vol de pente permet d'augmenter la durée du vol. Le parapentiste
débutant peut rapidement accéder à ce type
de vol, mais bien souvent des erreurs (plus ou moins douloureuses)
sont commises dans l'euphorie des premiers soarings.
Le principe de base est simple : vous descendez alors que l'air
monte le long de la pente. Le bilan peut-être nul, à
condition d'être au bon endroit.
Vous vous éloignez, ou le vent faiblit, et l'ascendance
est plus faible: vous finissez en bas.
Prévoyez alors assez tôt un posé face au vent
plus faible qu’au sommet (gradient), en courant, et dans les
plots ...
On vous prévient parfois à la radio, on dit que c’est
perdu. N'attendez donc pas le dernier moment. Evitez de poser dans
les ornières, les ajoncs, les arbres, vent travers (entorses,
nous voici !).
Tarder à se décider à quitter la pente, prolonger
le soaring bas dans la pente ou trop près du relief est souvent
peu bénéfique, et expose le pilote à des baisses
de vent rapides (gradient) liées à la végétation
ou aux irrégularité de la pente, le plongeant dans
les buissons ou les rochers, ou ne lui permettant plus une finale
assez longue: l’atterro se fait parfois en virage, pas toujours
face au vent. Je le redis ! On est tenté de se rapprocher
trop près de la pente lorsque cela ne tient plus, on finit
dans les bruyères et autres ajoncs pour un atterro inopiné
et parfois douloureux : épines, chevilles ! Regardez le "vide",
et non la pente, éjectez vous. Evitez aussi les arbres que
les voiles n'aiment pas.
Assez souvent, aux beaux jours, le vent de nord revient. C’est
idéal sinon que parfois, il forcit. Si vous n'êtes
pas vigilant, mal placé dans l’ascendance, vous êtes
« scotché » au sommet de la pente, dans le "venturi".
Une solution, vite ! Bras hauts face au vent face à la forêt,
avec des corrections à la sellette et non aux freins, on
reste couché au fond de la sellette et non la tête
en avant, et on attend.
En cas de reculade, les plateaux Ouest et Est sont là pour
vous accueillir. On oblique un peu, on se fait certes reculer un
peu plus, mais pas sur le sommet inhospitalier. Ne freinez pas,
retournez vous, et faites les "B" (au sol !).
Le Ménez-Hom est rond, ou presque. Le pilote longeant la pente
sort de l'ascendance, de plus, il peut se retrouver sur le côté
du site, vent arrière ou travers dans l'accélération
(effet Venturi) et s'il ne redresse pas assez vite, finit en roulant.
Heureusement les cailloux sont peu nombreux, mais même dans
l'herbe cela a fait très mal. Regardez donc bien les manches
à air, prenez des repères pour éviter cette blague.
Posez vous au bon endroit, celui que vous visiez lors des premiers
posés.
De nombreux pilotes fréquentent le site. Les imiter est souvent
profitable, mais oublier les consignes de base parfois conduit à
la bêtise.
Remonter la pente est pénible, et après les premiers
essais de posé sous le décollage en travers de la
pente avec du vent faible, grande est l’envie de retrouver
la planète à bonne hauteur pour s'éviter une
suée. Les roulades s'enchaînent alors : montres perdues,
épaules douloureuses, pantalons déchirés.
Il est impératif de se poser dans la pente vent de face,
dans un endroit bien dégagé (hors rochers et buissons),
pas trop pentu. N’essayez pas pour la première fois
seul, sans autorisation.
Le "360"est proscrit dans les premiers temps. Il faut
être haut, avoir de l'espace (collision). Attendez d'être
"grand" pour en user. Le retour planète est la
conséquence la plus connue d’un "360"prématuré.
N'essayez pas pour la première fois seul, sans autorisation.
En attente du départ, ne déployez pas votre voile
si ce n'est pas votre tour de décoller. Attendez le moniteur,
s’il ne vous laisse pas encore gonfler seul dans le vent.
Une fois en l’air, ne survolez pas sans cesse le décollage
à faible altitude pour éviter de vous faire attraper
les pieds dans les ficelles de ceux qui sont prêts à
décoller. Ne remontez pas voile gonflée sous le décollage
sans vous assurer que personne ne s’envole.
Remonter en gonflant la voile est reposant, mais dans les buissons
et les pierres vous la détruisez et dans la pente vous pouvez
re décoller. A éviter donc dans les premiers temps
si le vent est fort et que la pente est trop raide. Si vous re décollez,
volez, et ne freinez pas à fond pour vous poser, n'engagez
pas un virage violent pour rejoindre la terre. Gardez votre casque.
Un delta est assez ennuyé à voler en rase motte pour
ne pas avoir à se soucier d'obstacles. Si les conditions
baissent, les parapentes se posent pour laisser le camarade se refaire.
Quand ça va mieux, ou moins bien (il est posé en bas),
on peut rejouer.
Eviter aussi de passer devant le décollage des planeurs à
basse altitude. Votre voile fait écran. Les modélistes
ne voient plus leurs engins.
Prévention des abordages
Les priorités sont simples. Le dégagement à
droite est la base.
En vol de pente, lorsqu'on a la pente à droite, on ne peut
virer : on est dit « prioritaire », cela signifie seulement
que l'on peut continuer tout droit sans dégager sur la droite.
Tout au plus peut-on serrer la pente d'un peu plus près.
« Prioritaire » ne signifie pas que l'on fait ce que
l’on veut, par exemple faire demi-tour comme si on avait tous
les droits et longer alors la pente en l’ayant à sa
gauche ! On peut continuer, on doit continuer, prendre sa «
priorité »
Un petit ballet, plus ou moins bien orchestré, en
découle.
Longer la pente en l’ayant à sa gauche signifie que
l’on est seul, que l’on ne respecte pas la règle
ou qu’il y avait de la place. Mais n’a-t-on pas pris
la place ?
Avoir la pente à droite n’est pas la priorité
qui sert à tout comme coincer un voisin qui aurait également
la pente à droite et donc serait également «
prioritaire » !
Une seconde règle est celle des routes convergentes. Comme
en voiture, la priorité est à droite. Sur la route,
on s’arrête et on laisse passer. En l’air, point
de décrochage, on ne s’arrête pas…..on
évite en s’écartant par la droite s’il
y a de la place, ou par la gauche.
Voler plus vite que la tortue conduit à rattraper celle-ci
et la doubler, par la droite. Si la tortue a la pente à droite,
le lièvre fait demi-tour et on s’écarte alors
pour laisser passer ceux qui en face ont la pente à droite.
Pour éviter les voisins, évitez l’embouteillage
: c’est simple, on vole là ou l’espace est dégagé.
Biplace ou delta, pilote de course ou débutant, c’est
du pareil au même. Reste la courtoisie pour adapter.
En thermique, la courtoisie vaut autant que la règle.
Evidemment, on ne le répètera jamais assez, il s’agit
de voir et de prévoir., donc il faut regarder avant de tourner.
Il faut aussi le faire assez nettement pour indique que vous êtes
vigilant.
Le fait d'avoir une flamme aux maillons (ou ailleurs !) indique
que le pilote est un élève, pas trop au courant, un
peu stressé parfois, mais pas prioritaire.
Il arrive qu'il y ait plusieurs élèves, ou d'autres
pilotes, qui, bien que brevetés, ne connaissent ni
n’appliquent les règles.
Vous n’avez rien vu ? Normal et classique ! Les autres vous
ont repéré, évité, n'ont pas encore
crié, ou, s'étant posés, attendent que vous
fassiez de même pour se remettre en l’air !
Un delta vole plus vite qu'un parapente, a donc besoin de plus
d'espace, arrive rapidement sur votre position. Double attention
donc.
Sachez que :
Accident => méfiance
Méfiance => pas d’accident
Pas d'accident => pas de méfiance
Pas de méfiance => accident
Le thermique.
Du soleil avant toute chose. Il réchauffe le sol (blé,
maison, etc). L’air emprisonné par les herbes sèches
s’échauffe à son tour. Les ardoises brûlantes
cèdent aussi quelques degrés. L’air dilaté
par l’apport de chaleur, moins dense donc « moins lourd
», s’élève ensuite plus ou moins rapidement
(Archimède). Si la valeur de l’ascendance est suffisante,
au lieu de descendre, on monte.
L’air qui monte se refroidit (par détente, de 1°
par 100 m environ) et l'eau qu’il contient devient visible
lorsqu’il passe sous forme liquide : des nuelles et/ou des
cumulus apparaissent.
Pour continuer à monter, l'air ascendant doit être
plus chaud que celui qui l’environne. Tôt ou tard cependant,
une limite est atteinte.
Il faut donc de l'air froid en altitude. L'air ayant stationné
depuis un moment au-dessus du sol n'est pas intéressant,
de même l'arrivée d’une masse d'air chaud qui
bloque la convection.
Si on traverse une bulle, on gagne de l'altitude. Eh oui, on descend
dans l'air, mais cet air monte. Pour rester dedans, il faut tourner
! On resserre le virage lorsque le vario faiblit. On ouvre le virage
lorsque le vario "monte".
Le
jeu consiste aussi à trouver un endroit qui monte : où
est Marion ? Un cumulus est là, on se place sous le vent
d’un endroit d’où va arriver un boulet !
Un
thermique d’une journée sans vent est facile à
travailler, mais par un vent de 15 à 20 km/h, pas très
régulier, il est incliné : si on enroule « rond
», on sort de la pompe par le dessous !
Il « suffit » (on peut même dire yaka) d’allonger
les branches « au vent ».
Vous êtes donc en vol de pente et vous sentez qu’il
se passe quelque chose. Restez dans la zone, c’est-à-dire
que vous virez de façon à vous placer face auvent.
Vous vous éloignez de la pente et vous voyez le sommet. Sans
vario, cela fonctionne aussi.
Un petit virage à droite, on revient à gauche, on
dessine des « 8 » tout en montant et hop, on se risque
à un « 360 ».
Aïe, on est vertical sommet, on n’avance plus beaucoup.
Ouf ! enfin, on a gagné un peu. La prochaine fois, il faudra
écourter la branche arrière, s’avancer un peu
plus…
Quelques règles de sécurité et de courtoisie
doivent être appliquées en vol thermique afin de permettre
à chacun de trouver sa place.
En l’air, il faut regarder un peu partout, le mieux étant
de savoir qui est en l’air et où. Le vario fait du
bruit, inutile d’avoir les yeux rivés au cadran.
Les yeux justement : voyez vous correctement ? Attention au pilote
dans le soleil.
Si
un pilote engage un virage, il a besoin pour terminer la boucle
d’un minimum de place, mais il doit aussi être sûr
qu’un autre pilote toujours en vol de pente ou thermiquant
aussi, ne viendra pas dans sa trajectoire. Ainsi, il est aisé
de dégager afin de permettre au premier de tourner et de
prendre le thermique à sa suite.
Quelqu’un cherchant à appliquer cette règle
peut il est vrai, être gêné par un pilote
initialisant un virage d’un côté pour le faire
de l’autre, ou pour ne pas virer.
Chacun a un sens préféré mais, si déjà
un ou des pilotes thermiquent, et même si on considère
ne pas être trop proche, il est préférable (obligatoire),
pour ne pas à terme arriver face à une autre voile,
de tourner dans le même sens.
A deux (ou trois) dans un même thermique et au même
niveau (altitude), la règle veut que l’on se mette
à 180° (ou 120°) l’un de l’autre afin
de garder un œil sur le voisin.
Dans ce cas, on peut être tenté (et on le fait
parfois s'il y a réellement de la place), de recentrer la
bulle en coupant la trajectoire de l’autre, qui, peut-être,
avait élargit pour vous laisser de la place ! L'un gagne,
l'autre perd car souvent il se fait éjecter. Le premier,
à terme, perd aussi car il est plus facile de retrouver le
noyau si on vole avec un ou d’autres bons pilotes.
Un pilote thermiquant prend de l'altitude. Méfiez-vous donc
d'un pilote situé en dessous. Il peut monter soudainement.
De même, ne vous dirigez pas vers un pilote plus bas que vous
mais thermiquant, vous le gêneriez à défaut
de le percuter.
Enfin, pour que le message passe, il faut qu’il circule.
Il ne s'agit pas d'incendier le débutant thermiqueur mais
d'expliquer ces propos, à défaut de fournir une copie
du texte.
Le thermique étant parfois chahuteur, il faut pi-lo-ter.
N’hésitez pas, au sol, à conseiller à
un pilote non expérimenté (l'aisance qu décollage
est révélatrice), de se méfier voire de ne
pas décoller si les conditions sont un peu fortes, ou s'il
y a trop de monde en l’air.
Ca monte un peu trop ! Fuyez ! Visez un trou bleu, dégagez
vers l'ouest et posez vous. Pour augmentez le taux de chute, vous
faites les Z'oreilles. Le 360° engagé (c'est écrit
!) est une autre solution au problème.
Le vol de distance.
Cela fait maintenant de nombreuses années que des pilotes
s'échappent du Ménez-Hom ou des pentes environnantes.
Ce n'est pas finalement bien difficile, même si cela ne s'adresse
pas au débutant. Il est nécessaire de savoir «
tenir », se poser dans la pente lorsque le vent faiblit, pour
redécoller au bon moment, voler lorsque « ça
bouge », avec un matériel adapté et bien réglé.
Sans aller jusqu'à reconnaître au préalable
tous les terrains vachables, il est nécessaire d'avoir une
idée de la topographie, de savoir se poser après une
prise de terrain savante, tout en ayant repéré les
obstacles tels que les fils électriques et les clôtures.
Il vous faut, en plus de votre équipement ordinaire, un
variomètre si vous voulez exploiter d'autres thermiques que
celui qui, cadeau, vous a attrapé !
Imaginons une belle journée avec un petit vent de nord.
!
Le vent faiblit, tout le monde descend ! Hop, posé dans
la pente, restons vigilant !
Une buse tourne, des martinets passent. Le vent va-t-il forcir
? La voile au-dessus de la tête, on attend : allez, on décolle
et , miracle, on tient, on monte. Observer, sentir, imaginer le
thermique : on appuie sur la fesse qui porte et on se dévie
un peu, on y est. On avance un peu et hop, on risque un petit 360°
à la suite des autres !
Il est intéressant de ne pas partir au premier thermique
qui passe, car si on part trop bas, on se pose au parking ou à
Ste Marie, ce qui pour un début n’est pas si mal. Mais
c’est aussi parfois comme cela que certains longs vols ont
débuté.
Après 1, 2, ou 3 tours au contraire, on peut profiter d’un
peu de gain pour s'avancer.
D’ailleurs René est déjà au-dessus de
la forêt, talonné par Bruno, aux aguets !!
Ainsi, on travaille la bulle loin devant la pente et lorsque l'on
est vertical sommet, on peut être assez haut, on sait si le
thermique est de bonne consistance (montée, régularité),
si l'on veut continuer.
Ca y est, vous en tenez un et voulez ne plus le lâcher. Il
s'agit de dériver avec lui, sans le perdre.
Hop ! on est à 300 m, on continue et d’ailleurs, ça
monte mieux. Déjà 600 m ! horreur, le vilain faiblit,
la pente est un peu loin. Ne perdons pas espoir, travaillons, ça
va repartir !
Eh oui, on peut s'imaginer la chose comme étant un tube,
un peu plus couché derrière le site. Allongeons la
branche au vent, gardons un oeil sur les voisins, ils sont là-bas,
dans un noyau plus tonique, ou au contraire tombent.
OK, y'a plus rien, fuyons. Vers où ? Il fallait y penser
avant ! Feu sur Plomodiern, les toits doivent bien donner. On se
place sous le vent et ça repart. Là-bas, René
reprend !
Traverser le Porzay est déjà une petite aventure.
Quels sont les pièges et les recettes ?
La brise de mer rentre et nettoie tout. Il faut éviter de
s’approcher des plages et passer par le faut (facile), ou
se décaler vers Cast (vent de Nord/Nord-Ouest) en survolant
les Ménez de la route de Châteaulin
Nous sommes au contraire poussés vers la mer. La rencontre
avec le vent de Nord/Nord-Est va créer une ascendance qu’il
suffira de suivre jusqu’à Douarnenez !
Le cumulus là-bas est-il actif ? Allons le voir ! Ce tracteur
dans ce champ, n’a-t-il pas déclenché une bulle
? Et ces fumées, que font-elles ? Des champs de blés
entourés de champs bien verts : allons voir.
Sinon, tant pis, il faut se poser. Vite un terrain ! D'où
vient le vent ? Le champ est-il cultivé ? Est-il en pente
? Deux poteaux, y-a-t-il un fil entre les deux ? Et les vaches,
ont-elles des cornes ?
Quelle est la route pour le retour ? C'est la même que la
route des thermiques, en sens inverse ! Prévoyez une carte,
des sous, une VHF, le téléphone.
V'la bon vent.
Le joli vent qui nous fait tenir juste comme on aime n'existe pas,
ou si peu souvent. Selon son orientation, on se déplace vers
le site du moment. Le Ménez-Hom a notre préférence
car lorsque le beau temps revient, le vent souffle de nord-ouest
à nord.
Le problème bien souvent est que s’il est trop faible,
il est contrarié par la brise de mer qui nous vient ici du
sud-ouest.
Analyse d'une journée type. Au matin frisquet, la balise
annonce du nord voire du nord est (si le ciel est dégagé)
de 15 à 20 km/h. Vers 10 heures, il a baissé un peu
et s'est redressé ou a tendance à prendre de l'ouest.
Si la prévision n’est pas à une dégradation
proche, on peut penser que le sud-ouest qui nous fait aller au bistrot
à 13 heures n'est que transitoire. En bord de plage, les
chars filent dans la brise qui peut atteindre 40 km/h. Au sommet,
le vent est plus faible, et vers 16 heures toujours de travers.
Les pessimistes ou les non avertis repartent chez eux. Vers 17 heures,
certains au contraire garent leurs autos. A 18 heures, les fourgons
de l'école se cherchent une place. Et hop, magique, les premières
voiles s'envolent, les planeurs changent de pente, le vent de nord
est de retour.
Le fils béni d'Eole aussi nommé "retour de nord"
a ses humeurs. Il revient parfois très fort, dure jusqu'à
la nuit, ou se fait attendre et ne fait que passer. Ecoutez la balise
une fois la nuit tombée, vous serez surpris.
Matériel.
Les voiles sont testées par Aérotests, laboratoire
de la FFVL. Le DHV donne aussi son avis sur le matériel.
Allons nous vers une norme européenne ?
Un pilote débutant vole sous une voile standard (et non
perfo ou compétition).
Le harnais se règle, pour le confort, la position. Le serrage
de la ventrale n’est pas un réglage de confort.
Une voile vieillit. Elle souffre au soleil (altitude), sur
les terrains agressifs (cailloux, sable, humidité), par la
négligence de l'utilisateur qui la traîne, la plie
en chiffon !
L'école revend en fin de saison certaines de ses voiles.
Nous pouvons aussi vous conseiller pour l'achat de matériel
neuf.
Co-voiturage.
Se déplacer coûte cher. Vous pouvez vous regrouper.
Donnez votre adresse e-mail, gérez vous par les listes de
diffusions.
Les sorties à la montagne.
Un temps, ça s'est fait régulièrement.
Le delta.
Le parapente est un excellant moyen pour se mettre en l'air. Les
plus sportifs et les plus jeunes peuvent penser au delta. Les notions
apprises permettent de gagner du temps sur la progression et de
s'épargner des douleurs. Un delta de base a les perfos d'un
bon parapente mais vole déjà bien plus vite. Avec
un delta de course ou un rigide, on devient oiseau.
Les contraintes sont liées au stockage du matériel,
à son transport. Le montage est plus rapide qu'il n'est dit.
Un gros avantage, le matériel dure plus longtemps qu’un
parapente, et d'occasion, il vaut peanut.
Bibliographie : Amphora – Pierre Paul Ménégoz
& Yves Goueslain :
Le parapente / Découvrir et pratiquer : 24 euros.
Indispensable pour ceux qui continuent. Demandez le à Sylvie.
Calendrier :
WE treuil pour les élèves du bassin rennais en septembre.
Migration
WE baptême remorqué delta à Aron (53).
Migrations
Fête du vol libre breton début mai.
Compètes PP en mai, juin, et septembre.
Internet
www.vol-libre-menez-hom.com - www.lbvl.ffvl.fr
- Listes de diffusion
© Edition oct 2006 by Loïc Ollivier