Départ classique par un premier regroupement le vendredi
22 septembre, chez Maurice cette fois, à Dinéault.
Camille et Jean-François arrivent presque en même
temps que moi, à l'heure annoncée, ce qui nous permet
de surprendre Christophe au travail, c'est à dire au volant
d'une voiture. Soirée crêpe, car il tourne aussi
la pâte, dans la maison de campagne des parents de Gwénolé,
vers Bain sur Oust.
Après un lever presque matinal, nous prenons la route
de Nantes, cueillons Jacques, et dévions vers Poitiers
pour arriver vers 18 heures au camping de St Cyprien, en Dordogne.
Patrick Béchaud, ex-DTE de l'école delta "Archiplumes"
démonte le portique ... d'une balançoire. Nous le
dépouillons d'un delta et reprenons la route vers Toulouse
où nous passons la nuit.
Les Pyrénées sont presque dégagées,
mais il est trop tard pour un plouf matinal à Val Louron.
Après le pique-nique au col, descente vers St Lary pour
arriver à Torréciudad en fin d'après midi
où le vent faiblissant nous permet un soaring.
Camille finit dans les cailloux et déchire son pantalon
! Il apprend d'un coup d'un seul la sévérité
de l'activité, ce qui le rend d'autant plus réceptif
aux consignes de base !
A Castejon, les nuages ne sont pas si gros que Gwénolé
ne les chatouille d'un peu trop près. Rappel à l'ordre.
Maurice et Christophe effectuent un vol en delta, ce qui permet
à ce dernier de doubler son temps de vol.
Après un second plouf, en delta ou en chiffon, nous démontons
les tentes et filons vers le sud, abandonnant l'idée de
voler à Ager, voire de rester dans les Pyrénées.
A la Muéla, le ciel est gris, mais ça vole.
Ca vole si bien que nos deltistes font un premier soaring, Christophe
doublant encore son temps de vol, en effectuant un premier gain.
Jean-François effectue une marche arrière et finit
comme Christophe à son premier vol dans les chaumes près
d'Alarilla.
Au matin, nous déchantons, replions en choeur les tentes,
et prenons un cap au sud-est ce qui devrait nous permettre d'éviter
le mauvais temps.
Mais la grisaille nous suit, le ciel est bouché partout,
et après Albecete, je vire cap sud-ouest vers la Sierra
de Ségura.
Nous montons le barnum géant et mangeons en jouant avec
l'eau qui poche la bâche. Camille fait la tête.
Au matin, la météo n'est guère réjouissante,
aussi l'idée de musarder par des routes inconnues ne rencontre
pas d'opposition. Mais la pluie tombe à nouveau vers Rute,
et au lieu de bifurquer vers Loja, nous finissons dans les eucalyptus
de Teba. Bonheur, il ne pleut plus, le ciel se dégage.
Le vent est fort en ce premier samedi, aussi, après des
courses à Campillos, nous nous attardons au bain ou nous
rencontrons Balthazar qui voudrait bien apprendre à voler.
Après une "glandouille party", nous organisons le campement
pour nos premières grillades.
Nous faisons les comptes: quatre jours de vol, trois sans déjà.
Christophe veut bien être grillé si on ne vole pas
ce jour ! Mais le vent se lève, et je décide d'aller
explorer la Sierra de Grazelema. Camille voit des voiles en l'air
peu après notre départ, et les cartes ne nous étant
pas d'un grand secours, c'est au nez que l'on cherche la route.
La suite n'est que formalité, l'espagnol que nous cueillons
à son atterro nous donne toutes les infos voulues. A près
une grimpette dans les rochers, nous décidons de partir.
Un espagnol nous prend pour des "ventres jaunes", mais décourage
ses copains après ses fermetures latérales et autres
abattées. Et comme nous sommes à quelques minutes
du camp nous y revenons. Quatre partout !
Au matin, je décide d'aller vers Algodonales, donc nous
allons aux poubelles de Teba, et finalement pique niquons dans
les ruines de l'atterro de Abadalajis nord. Un "maudit" anglais
qui monte comme un bouchon me fait penser qu'il vaut mieux attendre,
et tant qu'à voler le soir, je déménage l'équipe
vers la falaise nord-ouest.
Un "maudit" allemand plombe, un second rate son déco,
Gwénolé est au dessus de la falaise, Christophe
se bat, Jacques se fait remonter par la jolie roteuse allemande.
J'aurais bien fait un plouf. Du déco, on entend Jean-François
râler, mais je le reprends à la radio et bientôt,
il est au dessus, avec Maurice. Camille part dans une pompe, Jacques
le suit, et après des merdoiements au déco, je rase
la falaise, suivi de près par le premier cousin. Bon, on
fait quoi ? Aller, route vers les anglais. On revient sans soucis.
Balade au dessus du lac, et je retourne chercher Gwénolé
qui joue dans la meute anglaise. Retour un peu bas, on finit dans
les kékés. Maurice arrive aussi, tout content. A
l'atterro officiel, Camille et Jacques sont un peu remués.
Il m'en manque un, où est-il ? Ah, le voilà, il
approche, fait une PTO à l'espagnole, finit vent arrière
dans la brise descendante dans le sens de la descente et finit
sur les fesses. Faut sortir le train, Jean François, et
se poser avant la nuit !!!
Pour changer, après le bain, nous allons vers Algodonales.
Des pilotes replient à l'atterro sud, un autre marche côté
ouest ! Au déco, un anglais est tout heureux de voir des
deltas, et déçu de nous savoir voler sous des chiffons.
Et finalement, c'est une invasion de Choucas et autres savoyards,
et d'anglais. Didier Mathurin briefe un groupe. Gwénolé,
fusible après le deltiste, survit, et remonte. Finalemant,
ça monte sans soucis, sauf pour JF qui s'éloigne
de la falaise pour chasser un peu bas le thermique.
On décide de partir un peu plus tôt du camping et
du bain, mais le créneau en sud n'a duré que dix
minutes, on n'a rien raté. Le moniteur savoyard jubile
en pilotant ses ouailles qui reviennent d'un mini cross. Finalement,
tout le monde se retrouve en ouest. Ma voile est sur le déco,
mais les conditions baissent un peu. JF est un peu loin, je lui
dit de se rapprocher un peu. Damned, il fait un 360° et se
croyant bien trop près, enfonce la commande. La voile vrille,
je m'attends au pire, mais je l'ai entendu crier mon prénom.
JF n'a qu'une jambe cassée ! Il aurait pu finir sur un
rocher. Très vite, les secours sont prévenus par
les français en l'air (comment ont-ils fait ?), je redescends
avec une attelle gonflable, et tandis que JF crie de douleurs,
on attend l'ambulance, qui l'embarque 3/4 d'heure plus tard vers
Villamartin. Du coup, nous restons camper sur le site. Dommage
pour JF, le "pollo" est rès bon.
L'hôpital de Villamartin est très peuplé
de visiteurs, J-F est bien installé. On le laisse car deux
andalouses préfèrent rester seules avec lui. Nous
en profitons pour chercher du pain. Une grappe vole déjà
au dessus d'Algodonales en sud, mais le temps de monter, nous
allons à l'ouest, et là, rien de nouveau. Un voile
de cirrus me fait craindre des ploufs, d'ailleurs, il me faut
descendre chercher les oiseaux. Je remonte deux "savoyardes" que
j'ai assisté au décollage cause moniteur absent,
perché au dessus du caillou ou perdu dans la pampa. Et
finalement, on repart pour un soaring, ça monte même
mieux que la veille, Camille a le vario de JF (pour le son, c'est
la touche "F" !) et prend 300 mètres.
Après une visite à Villamartin, la photo ratée
de JF la jambe en l'air (il est sur le billard), nous mettons
le cap vers Loja. Le fléchage des accès a disparu,
mais mon espagnol fait merveille (j'ai la doc écrite ce
qui aide les andalous à savoir ce qu'on veut). Le vent
est travers, il suffit d'attendre.
Je fais fusible et vais pour me poser plus bas, sur un chemin,
quand un thermique passe. Je prends 500 mètres, regarde
Maurice descendre puis remonter, et finalement, on se retrouve
1200 mètres au dessus du déco. Le paysage est suberbe.
Je vais me promener, fais les oreilles, cherche une zone qui descend,
et finalement Camille et Jacques qui ont attendu sur le déco
sont en l'air. Christophe n'hésite pas à monter
son aile, je lui mets mon vario sur la barre, beau déco,
et le voilà perché là-haut. Gwénolé,
c'est décidé, va se mettre au delta. A l'atterro,
Maurice se maudit de ne pas s'être posé pour prendre
les tubes.
Après quelques St Miguel, nous roulons un peu vers le
nord et finissons près d'une ruine dans une plantation
d'arbres étranges bien que très répandus.
Lever avant le soleil, et route vers Tolède en ce samedi.
Des voiles tombent du ciel à El Réal de St Vincente.
Nous étions au bon endroit si on considère que
les espagnols y sont. Déco vent travers, et après
des ratés, Maurice, Gwénolé et moi sommes
en bas. Casse-croute à la nuit, et vers 1 heures du matin,
les tentes sont montées après Burgos.
Lever avant le soleil à nouveau, pas de petit déjeuner,
nous roulons. Ce n'est qu'en France que Maurice fait un bon café.
Le bruit là, c'est qui ? Bof, un roulement de 5e en bout
de l'arbre primaire, usure normale. Mais à 20 heures, à
Chateaulin, qu'entends-je en plus ? C'est quoi ce petit craquillement
quand on pousse la cinquième ?
Bilan:
JF : triple fracture de l'humérus gauche, un trou à
la fesse.
Camille: trou dans le pantalon qui deviendra short.
Le C25: greffe de la boîte de vitesse du J5, les pneus ne
sont pas morts, et se finiront au Maroc.
Catalogue ; un site entièrement nouveau répertorié,
deux autres déjà repertoriés vus des sommets,
trois sites seulement visités utilisés cette fois,
un répertorié utilisé.
Euh, d'après Camille, je n'ai pas le droit d'arrêter
les stages !
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