Itin'Errances >>> Le stage en Espagne de sept-oct 2000

 

Départ classique par un premier regroupement le vendredi 22 septembre, chez Maurice cette fois, à Dinéault. Camille et Jean-François arrivent presque en même temps que moi, à l'heure annoncée, ce qui nous permet de surprendre Christophe au travail, c'est à dire au volant d'une voiture. Soirée crêpe, car il tourne aussi la pâte, dans la maison de campagne des parents de Gwénolé, vers Bain sur Oust.

Après un lever presque matinal, nous prenons la route de Nantes, cueillons Jacques, et dévions vers Poitiers pour arriver vers 18 heures au camping de St Cyprien, en Dordogne. Patrick Béchaud, ex-DTE de l'école delta "Archiplumes" démonte le portique ... d'une balançoire. Nous le dépouillons d'un delta et reprenons la route vers Toulouse où nous passons la nuit.

Val Louron

Les Pyrénées sont presque dégagées, mais il est trop tard pour un plouf matinal à Val Louron. 

Chemin à pique nique

Après le pique-nique au col, descente vers St Lary pour arriver à Torréciudad en fin d'après midi où le vent faiblissant nous permet un soaring. 

Torreciudad

Camille finit dans les cailloux et déchire son pantalon ! Il apprend d'un coup d'un seul la sévérité de l'activité, ce qui le rend d'autant plus réceptif aux consignes de base !

A Castejon, les nuages ne sont pas si gros que Gwénolé ne les chatouille d'un peu trop près. Rappel à l'ordre. Maurice et Christophe effectuent un vol en delta, ce qui permet à ce dernier de doubler son temps de vol.

Décollage

L'entrée de la vallée

Atterro

Après un second plouf, en delta ou en chiffon, nous démontons les tentes et filons vers le sud, abandonnant l'idée de voler à Ager, voire de rester dans les Pyrénées.

A la Muéla, le ciel est gris, mais ça vole. 

Plaine perdue

Ca vole si bien que nos deltistes font un premier soaring, Christophe doublant encore son temps de vol, en effectuant un premier gain. Jean-François effectue une marche arrière et finit comme Christophe à son premier vol dans les chaumes près d'Alarilla.

Campement à la Muela

Au matin, nous déchantons, replions en choeur les tentes, et prenons un cap au sud-est ce qui devrait nous permettre d'éviter le mauvais temps. 

Mais la grisaille nous suit, le ciel est bouché partout, et après Albecete, je vire cap sud-ouest vers la Sierra de Ségura. 

Le barnum

Nous montons le barnum géant et mangeons en jouant avec l'eau qui poche la bâche. Camille fait la tête.

Au matin, la météo n'est guère réjouissante, aussi l'idée de musarder par des routes inconnues ne rencontre pas d'opposition. Mais la pluie tombe à nouveau vers Rute, et au lieu de bifurquer vers Loja, nous finissons dans les eucalyptus de Teba. Bonheur, il ne pleut plus, le ciel se dégage.

Le vent est fort en ce premier samedi, aussi, après des courses à Campillos, nous nous attardons au bain ou nous rencontrons Balthazar qui voudrait bien apprendre à voler. Après une "glandouille party", nous organisons le campement pour nos premières grillades.

La spécialité

Nous faisons les comptes: quatre jours de vol, trois sans déjà. Christophe veut bien être grillé si on ne vole pas ce jour ! Mais le vent se lève, et je décide d'aller explorer la Sierra de Grazelema. Camille voit des voiles en l'air peu après notre départ, et les cartes ne nous étant pas d'un grand secours, c'est au nez que l'on cherche la route. 

Almargen en nord ouest

La suite n'est que formalité, l'espagnol que nous cueillons à son atterro nous donne toutes les infos voulues. A près une grimpette dans les rochers, nous décidons de partir. Un espagnol nous prend pour des "ventres jaunes", mais décourage ses copains après ses fermetures latérales et autres abattées. Et comme nous sommes à quelques minutes du camp nous y revenons. Quatre partout !

Camping

Camping

Au matin, je décide d'aller vers Algodonales, donc nous allons aux poubelles de Teba, et finalement pique niquons dans les ruines de l'atterro de Abadalajis nord. Un "maudit" anglais qui monte comme un bouchon me fait penser qu'il vaut mieux attendre, et tant qu'à voler le soir, je déménage l'équipe vers la falaise nord-ouest. 

Déco d'Algodonales

Un "maudit" allemand plombe, un second rate son déco, Gwénolé est au dessus de la falaise, Christophe se bat, Jacques se fait remonter par la jolie roteuse allemande. J'aurais bien fait un plouf. Du déco, on entend Jean-François râler, mais je le reprends à la radio et bientôt, il est au dessus, avec Maurice. Camille part dans une pompe, Jacques le suit, et après des merdoiements au déco, je rase la falaise, suivi de près par le premier cousin. Bon, on fait quoi ? Aller, route vers les anglais. On revient sans soucis. Balade au dessus du lac, et je retourne chercher Gwénolé qui joue dans la meute anglaise. Retour un peu bas, on finit dans les kékés. Maurice arrive aussi, tout content. A l'atterro officiel, Camille et Jacques sont un peu remués. Il m'en manque un, où est-il ? Ah, le voilà, il approche, fait une PTO à l'espagnole, finit vent arrière dans la brise descendante dans le sens de la descente et finit sur les fesses. Faut sortir le train, Jean François, et se poser avant la nuit !!!

Pour changer, après le bain, nous allons vers Algodonales. Des pilotes replient à l'atterro sud, un autre marche côté ouest ! Au déco, un anglais est tout heureux de voir des deltas, et déçu de nous savoir voler sous des chiffons. Et finalement, c'est une invasion de Choucas et autres savoyards, et d'anglais. Didier Mathurin briefe un groupe. Gwénolé, fusible après le deltiste, survit, et remonte. Finalemant, ça monte sans soucis, sauf pour JF qui s'éloigne de la falaise pour chasser un peu bas le thermique.

On décide de partir un peu plus tôt du camping et du bain, mais le créneau en sud n'a duré que dix minutes, on n'a rien raté. Le moniteur savoyard jubile en pilotant ses ouailles qui reviennent d'un mini cross. Finalement, tout le monde se retrouve en ouest. Ma voile est sur le déco, mais les conditions baissent un peu. JF est un peu loin, je lui dit de se rapprocher un peu. Damned, il fait un 360° et se croyant bien trop près, enfonce la commande. La voile vrille, je m'attends au pire, mais je l'ai entendu crier mon prénom. JF n'a qu'une jambe cassée ! Il aurait pu finir sur un rocher. Très vite, les secours sont prévenus par les français en l'air (comment ont-ils fait ?), je redescends avec une attelle gonflable, et tandis que JF crie de douleurs, on attend l'ambulance, qui l'embarque 3/4 d'heure plus tard vers Villamartin. Du coup, nous restons camper sur le site. Dommage pour JF, le "pollo" est rès bon.

L'hôpital de Villamartin est très peuplé de visiteurs, J-F est bien installé. On le laisse car deux andalouses préfèrent rester seules avec lui. Nous en profitons pour chercher du pain. Une grappe vole déjà au dessus d'Algodonales en sud, mais le temps de monter, nous allons à l'ouest, et là, rien de nouveau. Un voile de cirrus me fait craindre des ploufs, d'ailleurs, il me faut descendre chercher les oiseaux. Je remonte deux "savoyardes" que j'ai assisté au décollage cause moniteur absent, perché au dessus du caillou ou perdu dans la pampa. Et finalement, on repart pour un soaring, ça monte même mieux que la veille, Camille a le vario de JF (pour le son, c'est la touche "F" !) et prend 300 mètres.

Après une visite à Villamartin, la photo ratée de JF la jambe en l'air (il est sur le billard), nous mettons le cap vers Loja. Le fléchage des accès a disparu, mais mon espagnol fait merveille (j'ai la doc écrite ce qui aide les andalous à savoir ce qu'on veut). Le vent est travers, il suffit d'attendre. 

Loja

Loja

Je fais fusible et vais pour me poser plus bas, sur un chemin, quand un thermique passe. Je prends 500 mètres, regarde Maurice descendre puis remonter, et finalement, on se retrouve 1200 mètres au dessus du déco. Le paysage est suberbe. Je vais me promener, fais les oreilles, cherche une zone qui descend, et finalement Camille et Jacques qui ont attendu sur le déco sont en l'air. Christophe n'hésite pas à monter son aile, je lui mets mon vario sur la barre, beau déco, et le voilà perché  là-haut. Gwénolé, c'est décidé, va se mettre au delta. A l'atterro, Maurice se maudit de ne pas s'être posé pour prendre les tubes. 

Après quelques St Miguel, nous roulons un peu vers le nord et finissons près d'une ruine dans une plantation d'arbres étranges bien que très répandus.

Lever avant le soleil, et route vers Tolède en ce samedi. Des voiles tombent du ciel à El Réal de St Vincente. 

El Real de St Vincente

Nous étions au bon endroit si on considère que les espagnols y sont. Déco vent travers, et après des ratés, Maurice, Gwénolé et moi sommes en bas. Casse-croute à la nuit, et vers 1 heures du matin, les tentes sont montées après Burgos.

Lever avant le soleil à nouveau, pas de petit déjeuner, nous roulons. Ce n'est qu'en France que Maurice fait un bon café. Le bruit là, c'est qui ? Bof, un roulement de 5e en bout de l'arbre primaire, usure normale. Mais à 20 heures, à Chateaulin, qu'entends-je en plus ? C'est quoi ce petit craquillement quand on pousse la cinquième ?

Bilan:

JF : triple fracture de l'humérus gauche, un trou à la fesse.
Camille: trou dans le pantalon qui deviendra short.
Le C25: greffe de la boîte de vitesse du J5, les pneus ne sont pas morts, et se finiront au Maroc.
Catalogue ; un site entièrement nouveau répertorié, deux autres déjà repertoriés vus des sommets, trois sites seulement visités utilisés cette fois, un répertorié utilisé.

Euh, d'après Camille, je n'ai pas le droit d'arrêter les stages !

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