Pour sa journée de reprise, il est parti deux fois dans
la même journée du site de Kervigen. Après
s'être posé à Breugnou ce samedi 20 avril,
il est reparti vers le Ménez-Hom où il s'est posé
battant ainsi le record de distance. Il est monté à
800 mètres. Avec 300 m au dessus du sommet, il aurait pu
filer vers Rosnoën mais voulait en garder pour plus tard.
Il, c'est Mino.
Rééditant malgré une nuit très courte
l'exploit ce dimanche 12 mai, il en a énervé plus
d'un, dont moi, arrivé un peu tard because rangement de
la salle ou nous avions fait la fête la veille et le matin.
Vers 14 heures, il y avait des cumulus partout, et les goélands
indiquaient la position des thermiques. Le jeu consistait à
monter face au vent bien présent alors qu'il était
nul à 9 heures. Ayant gagné 200 mètres environ
après avoir enroulé avec Alain Guilloux, je l'ai
suivi par en dessous en me demandant où ça pompait.
Heureusement que l'on ne se demande pas où ça pose.
Jean Marie Charlier, au dessus de la maison, à 500 mètres
d'altitude environ, sans vario, ni radio, et encore moins de téléphone
ou de GPS tournait, bien placé sous un petit joufflu. A
St Nic, ayant rejoint la position de Jean-Marie un peu plus haut,
j'étais à 600 mètres. Alain filait vers le
Ménez-Hom, confortablement installé à 1000
mètres. Il a rejoint le Belvédère de Rosnoën
après une branche vent de travers, discutant avec Bruno
notre cuistot parti lui vers la côte nord, tandis que je
me posais style hélico. En marchant vers ma récup
rapide, j'ai entendu Alain annonçant un posé vers
les Monts d'Arrées. Le vent forcissant, il a préféré
écourter le vol alors que ça pompait partout.
Records d'Aron - 14 juillet 2002
Alors autant le dire tout de suite, ce fut grandiose ! L'étude
des informations météo du week-end nous avait poussés
à nous déplacer plus tôt dimanche et nous
n'avons pas regretté de rater le défilé à
la télé. Rendez-vous chez Thierry (Rennes) à
11H15, les cumulus sont déjà visibles, le vent pas
trop fort, et ça chauffe un peu. L'équipe se compose
de Thierry (incontournable dès qu'il y a un "créneau"),
d'Eric qui sait flairer les bonnes journées, et de moi,
sans oublier Jean-Luc, notre récupérateur de luxe,
toujours au rendez-vous. Le temps de tout installer sur la voiture
d'Eric, il est 11H45... Direction Aron. En chemin, on plaisante
avec Eric car l'ordinateur de bord indique 500 km à faire
avant de faire le plein et on se dit que le top du top serait
qu'on soit obligé de faire le plein avant la fin de journée....
Arrivée 1 heure + tard, le ciel est toujours aussi beau,
on commence à se dire que ça pourrait réellement
être une belle journée. J'ai rarement vu les ailes
montées aussi vite à Aron. Eric décolle le
premier vers 13H25 et prend illico la direction des nuages. Thierry
suit quelques minutes plus tard mais reste à zoner assez
bas. Je décolle vers 13H40, au moment du largage, je vois
arriver la voiture de Jeff, le local de l'étape, qui nous
prend quasiment pour des fous d'avoir décollé si
tôt. Le temps que je fasse mon premier plafond, déjà
une dérive de 4 ou 5 km, Eric annonce 20 km au compteur,
Thierry se pose à la base (et repart presque aussitôt),
et Jeff finit de monter son aile. La configuration de la journée
est posée : Eric devant nous annonce sa progression (motivante)
je suis comme je peux (en perdant du terrain), Thierry se lance
à notre poursuite, et Jeff finit par se mettre en l'air,
mais on ne sait pas trop ou car sa radio est quasi inaudible,
ou plutôt incompréhensible... mais très "sonore".
Les thermiques sont assez nombreux, les plafonds de début
d'après midi culminent environ à 1700 m QNH. Les
annonces de type "30 km de la base, 1200, +2" se succèdent
à la radio, Eric augmente son avance, je traîne un
peu et Thierry commence à me rattraper. Après 1H45
(??) de vol à peu près, Eric annonce qu'il est posé
à 61 km de la base. Je commence à rêver de
faire aussi bien que lui mais j'en suis à peine à
la moitié... Avec un pilote à + de 60 km, la journée
est déjà très bonne. Donc, je m'accroche,
j'ai Eric en point de mire et Thierry qui me court après,
des points bas arrivent, mais la journée est généreuse
et j'ai la chance de m'en sortir plusieurs fois. C'est en passant
les 61 km vers 1 800 m que je réalise que la journée
est plus que bonne. Thierry, comme un métronome annonce
position/cap/alti/vario comme un pro et me talonne ... en distance,
mais pas tout à fait sur le même axe, Et Jeff est
en l'air quelque part. Le temps passe, le paysage change ... On
apprend que Jean-Luc nous suit avec la voiture et qu'il va récupérer
Eric. Tout va bien, on va voir jusqu'ou on peut aller. Et là,
ça devient magique, je commence à voir de + en +
de vignes, de belles propriétés, et Eric me demande
si je vois la Loire (j'y pensais même pas). Eh ben elle
est là ! Enfin, là bas, un peu plus loin, mais je
la vois ... et paf le GPS qui m'annonce que la barre des 100 km
est tombée. Je suis en l'air depuis 3 heures. Je me dis
que passer la Loire serait un beau moyen de finir la journée.
Thierry a parcouru a peu près la même distance mais
est une vingtaine de km à l'est et surtout beaucoup plus
haut. Je passe la Loire avec moins de 400 m, à hauteur
d'Ancenis et je grenouille encore quelques temps dans les basses
couches pour finalement me trouver un petit champ bien orienté
le long de la D23 entre Landemont et St Laurent des Autels, une
douzaine de Km au sud d'Ancenis. La cerise sur le gâteau
: un poser tout en douceur, l'aile qui se pose doucement sur les
épaules. Le GPS annonce 124 km ! Mon record précédent
était de 65 km. Il est 17H25, j'ai volé 3H45. Le
temps de replier doucement, de me localiser sur la carte, je passe
un coup de fil à Eric qui m'annonce que Thierry et Jeff
sont toujours en vol (il est près de 18H30) et à
+ de 150 km de la base. Comme je suis sur le chemin du retour,
je serai récupéré le dernier ... pas grave,
de toute façon, avec un vol comme ça, j'ai la banane.
Ah, un petit détail quand même, évitez Landemont
le dimanche soir, y'a pas un troquet d'ouvert. C'est vers 20H00
que je reçois des nouvelles de Thierry et Jeff. Thierry
est à 182 km (sud de La Châtaigneraie, cap 188 de
la base) de la base et Jeff à 178 km (Nord de Parthenay),
mais nettement + à l'est d'ou une récup galère.
Petit message en passant, la récup, c'est chacun son tour
un récupéré doit aussi être récupérateur.
Je verrai (avec bonheur) arriver la voiture vers 22H15, retour
chez Thierry vers minuit (champagne).
Pascal.
Fin d'été au Ménez : Super Didou s'est posé
à la Torche après 2 heures de vol le dimanche 25
août. Récup facile puisque le défricheur du
site des éoliennes alias Pacal le Baut venait de se poser
en paramoteur et rentrait à la maison. Le groupe lancé
à sa poursuite s'est dispersé après le Ris.
Après 1H30 de soaring, les derniers chasseurs se sont posés
un peu dépités lorsque le vent s'est calmé.
C'était le calme avant la dernière salve due à
une rentrée de vent fort de NE.
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